Projet Droh!me à l’hippodrome de Boitsfort : Uccle fait cavalier seul

Le devenir de l’hippodrome Watermael-Boitsfort, situé sur Uccle, a fait l’objet de longs et âpres débats à l’occasion du dernier conseil communal.

Ce site, propriété de la Région, n’accueille plus aucune activité hippique depuis plus de 20 ans. Il a longtemps été laissé à l’abandon entraînant sa dégradation progressive ainsi que celle des bâtiments de grande valeur patrimoniale qui s’y trouvent.

Soucieuse de revitaliser et de redynamiser cet espace, la Région a octroyé voici quelques années une concession et un droit de superficie, au terme d’un appel à candidatures et d’une longue procédure, à la société V.O. Group, porteuse du projet Droh!me.

Ce projet qui nécessite divers permis, a fait l’objet d’une étude d’incidences et a été soumis à enquête publique du 28 août au 26 septembre dernier.

De nombreux riverains et associations regroupées au sein du collectif Les Amis de l’hippodrome (ACQU, amis de la forêt de Soignes, amis du Bois de la Cambre, comité de quartier Roosevelt-Victoria, Bruxelles-Nature, COWB, Pas question, comité Tervueren…) se sont mobilisés contre ce dernier.

Ils reprochent au projet Droh!me une surfréquentation qui induirait notamment des incidences négatives sur la faune et la flore sachant que le site est situé en zone Natura 2000 et en lisière de Forêt de Soignes, sur la mobilité (report du parking en voirie dans les quartiers proches, augmentation du trafic et saturation des artères avoisinantes, en particulier de la chsée de La Hulpe, le manque de solutions alternatives …) ou encore en termes de nuisances sonores.

Autre motif d’inquiétude : le programme tel que présenté par l’exploitant semble fortement tourné vers de l’événementiel à destination d’un public davantage « privilégié » alors que l’objectif initial du gouvernement bruxellois consistait dans le développement d’activités didactiques et éducatives sur la thématique de la nature, mais aussi sportives, à l’attention d’un public familial et varié.

Pour Ecolo, s’il convient de réhabiliter ce site, de le rendre aux Bruxellois et donc que des activités puissent y être développées, il est essentiel que l’esprit initial du projet soit préservé. Tel n’est pas (encore) le cas aujourd’hui. C’est pour cette raison que la commune de Watermael-Boisfort (à l’initiative de l’échevin Ecolo Tristan Roberti) a remis un avis négatif dans le cadre de la récente concertation, tout comme la Ville de Bruxelles. Ces deux communes sont d’avis que les activités sur site doivent être limitées à 20 h.

La majorité uccloise (MR-Défi-cdH), tout comme diverses instances régionales, ne partage pas ce point de vue et s’est positionnée favorablement vis-à-vis du projet, moyennant une série de réserves. Cette attitude différente des deux autres communes ne manque pas de surprendre.

Lors du dernier conseil communal, plusieurs mandataires sont ainsi intervenus afin de connaître les motifs, les éléments, qui ont poussé le Collège ucclois à agir de la sorte.

Le nouveau Bourgmestre Boris Dilliès s’est d’emblée montré particulièrement sévère par rapport au collectif Les Amis de l’hippodrome évoquant « beaucoup de manipulation et de l’intimidation du politique » de sa part et estimant « qu’Uccle pouvait s’enorgueillir de ne pas suivre un courant calomnieux et populiste » (sic).

Sur le fond, l’échevin Marc Cools a reconnu que le principal problème résidait dans l’organisation d’événements mais que ceux visant 4500 personnes (4 fois par an) et ceux à destination de 1500 personnes (1 fois par mois) ne seraient pas autorisés. Le Collège ucclois, dans son avis, demande que les événements réunissant 600 personnes soient limités à deux par semaine.

Le Collège ucclois a également demandé que le parking soit accessible librement afin d’éviter que les visiteurs ne soient tentés de se stationner dans les quartiers environnants.

Moyennant ces balises, Uccle a donc donné son feu vert.

Il incombe ensuite aux administrations régionales de se prononcer : Bruxelles-Environnement sur le permis d’environnement et le Fonctionnaire-délégué pour ce qui concerne le permis d’urbanisme. D’après les dernières informations, Bruxelles-Environnement a délivré le permis d’environnement moyennant diverses conditions. La décision du Fonctionnaire-délégué est, quant à elle, attendue dans les semaines à venir.

Mandats, rémunérations, subsides et marchés publics communaux : Ecolo propose et obtient davantage de transparence

Ecolo se bat depuis toujours pour plus d’éthique en politique et une meilleure gouvernance, à Uccle aussi. Cela passe notamment par une information plus claire et davantage de transparence au sujet des mandats, des rémunérations, des marchés publics et des subsides octroyés.

Ainsi, à l’initiative du groupe Ecolo, il a été décidé que les informations suivantes seraient dorénavant consultables sur le site internet de la commune :

– la liste des mandats et des rémunérations des membres du collège et des conseillers communaux ucclois ainsi que leur présence aux réunions ;

– la liste des bénéficiaires (associations, clubs sportifs…) de subsides octroyés par la commune ainsi que les montants concernés ;

– la liste des marchés publics passés par la commune.

Le rapport annuel à ce propos est consultable en ligne, vous pouvez le parcourir en cliquant ici.

Par ailleurs, Ecolo Uccle va encore plus loin et propose une page « Transparence » détaillant les mandats et rémunérations de ses élus.

Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site internet d’Ecolo Uccle.

Armand De Decker sollicite (déjà) sa pension de bourgmestre : une demande indécente ?

Le 2 août dernier, l’Echevin Marc Cools s’indignait du fait qu’Armand De Decker sollicite déjà sa pension de Bourgmestre alors qu’il occupe encore actuellement un poste de député à la Région.

A cette occasion, l’Echevin de l’Urbanisme écrivait ce qui suit sur Facebook :
« Armand De Decker, Bourgmestre démissionnaire d’Uccle, a annoncé qu’il renonçait à la rémunération de Bourgmestre à laquelle il pouvait encore prétendre pendant quelques semaines jusqu’à la désignation de son successeur. Il n’a par contre pas précisé qu’il avait demandé de pouvoir bénéficier à partir de ce moment de sa pension de Bourgmestre. Une pension qu’il va pouvoir cumuler avec son traitement de Député (environ 10.000 euros brut par mois). Même si le cumul après 65 ans d’une pension et d’autres revenus professionnels est légal, la décence aurait voulu qu’il attende de ne plus être parlementaire pour pouvoir bénéficier de sa pension de Bourgmestre. D’autant plus que son épouse est également Députée bruxelloise et que tous deux ont encore d’autres mandats rémunérés ».

Si la démarche d’Armand De Decker est certes légalement inattaquable, elle est moralement très discutable, pour ne pas dire franchement inopportune. Qui plus est dans le contexte actuel et dans le chef d’un maïeur sortant qui se doit, nous l’avons dit en d’autres occasions, d’endosser un rôle d’exemplarité. On se souviendra qu’il a été reproché, à juste titre, au bourgmestre de la ville de Bruxelles de percevoir des indemnités de sortie alors qu’il occupait au même moment plusieurs mandats rémunérés.

Le groupe Ecolo n’a pas manqué d’interpeller le Collège au sujet de ce qui précède lors du conseil communal de rentrée. Le bourgmestre ff. Boris Dilliès a confirmé qu’Armand De Decker bénéficierait de sa pension de bourgmestre dès le 1er octobre alors même qu’il occupe concomitamment un poste de député à la Région. Le Collège n’a pas jugé cette demande inappropriée, contrairement au point de vue exprimé par l’Echevin Marc Cools. Dès le moment où Armand De Decker sollicite sa pension, il n’a de toute manière d’autre choix que d’y réserver une suite favorable.

Notre groupe continuera à agir pour une gestion plus éthique et davantage de transparence. Un cadastre des mandats a ainsi été mis en ligne sur le site de la commune à notre initiative (voyez l’article à ce sujet).

Voilà en tout cas un épisode qui ne va pas participer à restaurer l’image de notre commune, ce qui est regrettable.

Un agorespace à la Sauvagère qui fait bondir les joueurs de basket

Voici quelques mois, la Commune installait un agorespace (petit terrain multisport) au Parc de la Sauvagère. Au premier abord, le projet paraît naturellement séduisant. Pourtant il est loin de faire l’unanimité.

Et pour cause : il a été construit sur le terrain de basket existant sans aucune concertation avec ses utilisateurs. Aucun processus de participation ou consultation des joueurs de basket et des sportifs qui fréquentent régulièrement le parc n’a été organisé par la Commune. Pire, alors que certains joueurs avaient d’initiative pris contact avec les services communaux voici plusieurs années pour proposer diverses améliorations, pour demander certaines rénovations peu coûteuses, aucun suivi n’a été assuré. Certains de ces joueurs entretenaient spontanément le terrain de longue date, notamment en remplaçant à leurs frais les filets des panneaux de basket.

Dès l’entame des travaux de l’agorespace, un comité a spontanément vu le jour. Ce comité a (re)pris contact avec les services communaux et l’Echevine des Sports Carine Gol-Lescot pour tenter de préserver le terrain de basket. Ils ont insisté sur le fait que le nombre de terrains de basket est en diminution constante à Uccle (à titre d’exemple, celui de la place St-Job a disparu), qu’un agorespace met en concurrence les joueurs de basket avec les joueurs de football qui disposent pourtant déjà de nombreux terrains, que la structure grillagée de l’agorespace s’intégrerait fort mal dans le parc, qu’elle réduirait nettement la surface de jeu, qu’elle pouvait être installée ailleurs et enfin que son coût (75.000 € financés par la Région) était nettement supérieur aux rénovations légères qu’ils souhaitaient.

Les membres du comité ne se sont pas contentés de rencontrer l’Echevine. Ils ont lancé une pétition qui a déjà rassemblé plus de 600 signatures (vous la retrouverez ici) et se sont également  déplacés en nombre lors d’un conseil communal. Ils y ont faire part de leur incompréhension, ont regretté l’absence de tout dispositif participatif et ont formulé diverses alternatives, sans résultat jusqu’à présent. Le groupe Ecolo, par la voix de Maëlle De Brouwer, a appuyé leurs demandes.

La mobilisation ne semble pas faiblir. Très actifs sur Facebook (vous pouvez les suivre sur cette page), ils ont récemment créé une asbl et envisagent de réinterpeller le Collège prochainement.  Affaire à suivre…

Une passerelle pour les vélos et piétons rue de Verrewinkel

Annoncée depuis plusieurs années, cette passerelle rue de Verrewinkel devrait être installée l’année prochaine. Elle sera « adossée » au pont existant au-dessus du chemin de fer, offrant ainsi une traversée sécurisée aux piétons et cyclistes. Le coût des travaux s’élèvent à 720.000 €, pris en charge par l’État fédéral via le fonds Beliris.

Outre la réalisation de la passerelle, le projet comporte l’aménagement de 2 placettes. La SNCB a déjà marqué son accord sur ce dernier. Les entrepreneurs devraient être désignés fin 2017. Sachant qu’il convient de tenir compte du trafic ferroviaire, c’est le mois d’août 2018 qui a été retenu pour le placement de la passerelle.

Ce dispositif au profit de la mobilité douce, trop souvent délaissée à Uccle, permettra de mieux connecter le Sud de la Commune. On ne peut naturellement que se réjouir de son installation.

Démissions d’Armand De Decker et de Jean-Luc Van Raes : des décisions logiques mais tardives

Le mois de juin aura été marqué par deux démissions au sein des rangs libéraux de la majorité uccloise, celles d’Armand De Decker et de Jean-Luc Van Raes. Elles ont été provoquées, comme d’autres récemment dans diverses communes ou régions de Belgique, par des affaires symptomatiques d’une certaine dérive de nos institutions et de l’usage inconsidéré que quelques élus font malheureusement du pouvoir.

Armand De Decker qui était revenu aux affaires en avril après quatre mois d’arrêt-maladie a donc finalement jeté le gant. Le groupe Ecolo a pris acte de cette démission, que nous avions déjà sollicitée lors du conseil communal de novembre 2016. Même si nous regrettons qu’elle soit intervenue tardivement, il s’agit d’une décision logique dans l’intérêt d’Uccle et de ses habitants. Qu’ils aboutissent ou non à une condamnation pénale, les agissements de M. De Decker dans le cadre du dossier dit du Kazakhgate sont éthiquement intolérables. Or, la fonction de Bourgmestre requiert une exemplarité morale vis-à-vis des citoyens. S’il n’est pas directement lié aux prérogatives communales, on ne peut nier que le Kazakhgate a terni l’image d’Uccle.

Ce pas de côté d’Armand De Decker, même s’il a fait le choix de demeurer conseiller communal, devrait garantir davantage de sérénité dans la gestion communale, pendant que la commission d’enquête et la justice poursuivent leur travail.

Le groupe Ecolo a par ailleurs demandé que si l’un ou l’autre élu ucclois devait être mis en cause dans une affaire au cours des mois à venir, il pose sans attendre le même acte que M. De Decker.

Quelques jours plus tard, c’est le président du CPAS d’Uccle Jean-Luc Van Raes qui présentait sa démission, épinglé pour avoir additionné fonctions et rémunérations (vice-président de la SRIB, président du CPAS, membre du Comité des Régions…) au-delà de ce qui était admissible. Que le responsable d’une institution qui vient en aide aux plus précarisés, et qui mérite qu’on s’y consacre à 100 %, pouvait occuper diverses fonctions et percevoir des rémunérations cumulées nettement supérieures à celle du Premier ministre, était évidemment choquant et symboliquement désastreux. Nous l’avions déjà déploré. Sans évoquer ici les questions que cela soulevait sur le plan juridique.

Il a été remplacé par un autre élu néerlandophone, Stefan Cornelis.

Pour ce qui est de la fonction maïorale, deux élus libéraux étaient candidats à la succession d’Armand De Decker : Marc Cools et Boris Dilliès. C’est ce dernier qui a été plébiscité à l’occasion d’un vote interne au MR. Il sera, selon toute vraisemblance, officiellement installé à l’occasion du conseil de septembre. Par ailleurs un nouvel échevin, dont l’identité n’est pas encore connue, devrait aussi être désigné.

Uccle est confrontée à de nombreux défis qui ne tolèrent pas de tergiversations. Il est en effet temps de s’employer à restaurer l’image écornée de notre commune.

En tant que 2e force politique uccloise, soyez certain qu’Ecolo poursuivra inlassablement son travail de contrôle démocratique critique et vigilant tout en veillant à porter, aux côtés des habitants, des propositions innovantes et créatives pour faire d’Uccle une commune qui soit plus « mobile », plus juste et plus verte.

Le règlement communal sur le stationnement devra (encore) être adapté

En réponse à la question de mon collègue Pierrot Desmet sur l’impact pour Uccle de l’adoption de nouvelles règles régionales, l’Échevin de la Mobilité Jonathan Biermann a confirmé que des ajustements du règlement-stationnement seraient nécessaires dans les deux ans. Il en va notamment ainsi du tarif de la 3e carte riverain (qui passera de 200 à 250 €), de la création d’une nouvelle carte pour les services de police et d’une révision à la hausse du tarif des cartes visiteurs. Par ailleurs, il n’est pas certain que ces dernières pourront encore être utilisées par les travailleurs. La Commune rencontrait la semaine dernière l’Agence régionale de stationnement pour faire le point sur une série de questions.

Des nouvelles du rond-point Churchill

En réponse à mon interpellation voici un an, le Bourgmestre avait indiqué que la collaboration avec le nouveau ministre en charge de la mobilité, et donc de la STIB, était constructive, que la Région s’était engagée à accélérer la mise en fonctionnement de la station Albert et à sécuriser le rond-point Churchill.

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Budget 2017 : la charge de la dette n’a jamais été aussi élevée

Le budget ordinaire (dépenses de fonctionnement récurrentes) s’élève à 143,5 millions €, en boni de 2,8 millions. Le budget extraordinaire (dépenses d’investissement) avoisine les 40 millions €.

Le pourcentage que représente la charge de la dette (remboursement du capital + intérêts) dans le budget n’a jamais été aussi élevé : il culmine à 10,4 % du budget contre 6 % voici encore quelques années (en montant absolu, la dette culmine à près de 140 millions d’euros contre 60 millions d’euros il y a 10 ans, une hausse de plus de 200 %). Lorsque la part du budget qui est consacrée au remboursement de la dette augmente, cela implique forcément que les marges pour mener diverses politiques se réduisent. Cette hausse de la dette s’explique notamment par les besoins de financement liés au projet de regroupement des services communaux sur le site Ex-Fabricom (angle rue de Stalle-rue Gatti de Gamond).

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