Le nouveau Centre opérationnel Stalle devrait être inauguré fin 2019

Egalement situé le long de la rue de Stalle, le Centre opérationnel Stalle (COS) ne doit pas être confondu avec le futur bâtiment administratif dans lequel seront regroupés les services communaux, antérieurement occupé par Fabricom.

Le centre dont il est question ici sera érigé à quelques dizaines de mètres de ce dernier, sur le terrain de l’ancienne déchetterie, à côté du bâtiment occupé par le service de la Propreté. Il sera d’ailleurs relié à celui-ci par une passerelle.

Il accueillera les ateliers, les services techniques, le matériel et le charroi de la Voirie et des Travaux publics.

Le budget prévisionnel est de 5,6 millions d’euros, soit 600.000 euros de plus que prévu voici un an. Cette différence s’expliquerait par l’indexation et l’augmentation générale des prix ainsi que par les techniques spécifiques auxquelles il convient de recourir dans la mesure où le bâtiment est situé au pied du talus du chemin de fer. La Région octroiera un subside de 576.000 euros dans le cadre de sa politique de soutien à l’utilisation rationnelle de l’énergie.

La désignation de l’entreprise chargée des travaux interviendra en décembre de cette année, le chantier devrait débuter en août 2018 pour une livraison du bâtiment à la fin du 3e trimestre 2019.

Il s’agira d’un bâtiment exemplaire sur le plan de la durabilité : isolation renforcée, toiture végétalisée, panneaux photovoltaïques, récupération des eaux pluviales…

Notre groupe s’est abstenu sur ce dossier. Si nous nous réjouissons du fait que le futur bâtiment soit durable, nous craignons de nouveaux dépassements budgétaires, comme pour la reconversion du site ex Fabricom en maison communale.

Bientôt des Give-box à Uccle ?

C’est en tout cas ce que je souhaite et ce que je proposerai à l’occasion du prochain conseil communal.

Elles ont déjà fleuri dans d’autres communes (à Woluwe-Saint-Pierre et Etterbeek notamment) à l’initiative d’échevines Ecolo.

Les Give-box constituent des armoires d’échange et de partage, où tout un chacun peut y déposer des objets propres et en bon état dont il n’a plus usage (décoration, jouets, vaisselle, bricolage, bijoux, …) et où l’on peut donc se servir librement. Le concept est comparable à celui des boîtes à livres qui existent déjà dans notre commune mais la gamme d’objets concernée est nettement plus étendue.

Les éléments périssables et les vêtements ne sont toutefois pas visés. Pour les premiers, il existe déjà l’Open free go rue du Doyenné, pour les seconds des bulles des Petits Riens permettent leur collecte.

Ces boîtes à dons offrent de nombreux avantages : donner une seconde vie aux objets concernés, réduire la quantité de déchets et son empreinte écologique, épargner le coût d’un nouvel achat… Enfin, cela participe à la solidarité et l’entraide entre les citoyens.

Je reviendrai dans une prochaine newsletter sur l’accueil qui aura été réservé à ma proposition.

Nouveau Collège ucclois : pour la bonne gouvernance, on repassera

Le conseil communal de fin septembre a été marqué par l’installation du nouveau bourgmestre, Boris Dilliès, tandis que celui de la semaine dernière voyait Sophie François désignée échevine. Un double rendez-vous manqué avec la bonne gouvernance.

Le nouveau bourgmestre se consacrera à 100 % à sa tâche… en janvier !

Si Boris Dilliès avait annoncé publiquement qu’il ne cumulerait pas la fonction maïorale avec celle de député bruxellois – ce qui constituait un excellent signal –, ce ne sera toutefois pas pour tout de suite. Les Ucclois devront ainsi patienter jusqu’en janvier pour disposer d’un bourgmestre à temps plein, et ce sans qu’aucune raison sérieuse ne soit invoquée pour l’expliquer.

Parce qu’une commune de plus de 82.000 habitants nécessite selon nous un investissement à temps plein et afin de « l’aider » à tenir ses engagements, le groupe Ecolo avait déposé une motion l’invitant à quitter son poste de parlementaire bruxellois au plus tard pour le 1er octobre pour se consacrer pleinement à sa tâche au service des Uccloises et des Ucclois.

Notre texte a été déclaré irrecevable par la majorité, le chef de groupe libéral Didier Reynders prétextant que la décision du nouveau bourgmestre relevait d’un autre niveau de pouvoir et qu’il s’agissait d’une « attaque ad hominem ».

L’on ose imaginer que le vice-premier ministre ait été lui-même convaincu par les arguments qu’il a invoqué. D’autant que l’un de ses « proches », Georges-Louis Bouchez, avait déposé un texte similaire à Mons pour exhorter Elio Di Rupo à faire un choix parmi les divers mandats qu’il exerce. Personne n’est dupe, son intervention visait en réalité à éviter à tout prix que les dissensions au sein des rangs libéraux ne se retrouvent une nouvelle fois étalées au grand jour à l’occasion d’un vote sur le contenu de notre motion. Lors du vote sur la recevabilité, l’Echevin Marc Cools s’est tout de même abstenu. La presse a relayé ces débats.

Le décumul permet de garantir une plus grande disponibilité du mandataire, de limiter la concentration de pouvoir, de prévenir les conflits d’intérêt et de modérer les rémunérations publiques. Voilà pourquoi cela constitue une priorité pour Ecolo depuis toujours.

La répartition de la charge de travail n’a jamais été aussi déséquilibrée entre les Echevins

Suite à la démission d’Armand De Decker et à l’accession de Boris Dilliès à la fonction de Bourgmestre, un poste d’échevin était à pourvoir. C’est chose faite depuis quelques jours, Sophie François ayant rejoint les rangs du Collège.

Force est toutefois de reconnaître qu’elle n’a pas été couverte de compétences. Des prérogatives antérieurement exercées par Boris Dilliès (Finances, Jeunesse, Etat civil, Economie & commerce), seule l’une d’elles lui revient : Economie & commerce.

Même si le commerce local mérite naturellement que l’on y consacre du temps et de l’énergie, attribuer aussi peu de compétences à une échevine, ce n’est pas très sérieux. D’autant que l’on surcharge d’autres personnes. La répartition des prérogatives au sein du Collège, et donc de la charge de travail, n’a jamais été aussi déséquilibrée et ce alors que tous ses membres sont identiquement rémunérés.

Avec un bourgmestre qui ne le sera à 100 % qu’en janvier et une distribution des compétences totalement déséquilibrée entre les échevins, pour ce qui est de la bonne gouvernance, le Collège remanié pouvait difficilement plus mal commencer.

Projet Droh!me à l’hippodrome de Boitsfort : Uccle fait cavalier seul

Le devenir de l’hippodrome Watermael-Boitsfort, situé sur Uccle, a fait l’objet de longs et âpres débats à l’occasion du dernier conseil communal.

Ce site, propriété de la Région, n’accueille plus aucune activité hippique depuis plus de 20 ans. Il a longtemps été laissé à l’abandon entraînant sa dégradation progressive ainsi que celle des bâtiments de grande valeur patrimoniale qui s’y trouvent.

Soucieuse de revitaliser et de redynamiser cet espace, la Région a octroyé voici quelques années une concession et un droit de superficie, au terme d’un appel à candidatures et d’une longue procédure, à la société V.O. Group, porteuse du projet Droh!me.

Ce projet qui nécessite divers permis, a fait l’objet d’une étude d’incidences et a été soumis à enquête publique du 28 août au 26 septembre dernier.

De nombreux riverains et associations regroupées au sein du collectif Les Amis de l’hippodrome (ACQU, amis de la forêt de Soignes, amis du Bois de la Cambre, comité de quartier Roosevelt-Victoria, Bruxelles-Nature, COWB, Pas question, comité Tervueren…) se sont mobilisés contre ce dernier.

Ils reprochent au projet Droh!me une surfréquentation qui induirait notamment des incidences négatives sur la faune et la flore sachant que le site est situé en zone Natura 2000 et en lisière de Forêt de Soignes, sur la mobilité (report du parking en voirie dans les quartiers proches, augmentation du trafic et saturation des artères avoisinantes, en particulier de la chsée de La Hulpe, le manque de solutions alternatives …) ou encore en termes de nuisances sonores.

Autre motif d’inquiétude : le programme tel que présenté par l’exploitant semble fortement tourné vers de l’événementiel à destination d’un public davantage « privilégié » alors que l’objectif initial du gouvernement bruxellois consistait dans le développement d’activités didactiques et éducatives sur la thématique de la nature, mais aussi sportives, à l’attention d’un public familial et varié.

Pour Ecolo, s’il convient de réhabiliter ce site, de le rendre aux Bruxellois et donc que des activités puissent y être développées, il est essentiel que l’esprit initial du projet soit préservé. Tel n’est pas (encore) le cas aujourd’hui. C’est pour cette raison que la commune de Watermael-Boisfort (à l’initiative de l’échevin Ecolo Tristan Roberti) a remis un avis négatif dans le cadre de la récente concertation, tout comme la Ville de Bruxelles. Ces deux communes sont d’avis que les activités sur site doivent être limitées à 20 h.

La majorité uccloise (MR-Défi-cdH), tout comme diverses instances régionales, ne partage pas ce point de vue et s’est positionnée favorablement vis-à-vis du projet, moyennant une série de réserves. Cette attitude différente des deux autres communes ne manque pas de surprendre.

Lors du dernier conseil communal, plusieurs mandataires sont ainsi intervenus afin de connaître les motifs, les éléments, qui ont poussé le Collège ucclois à agir de la sorte.

Le nouveau Bourgmestre Boris Dilliès s’est d’emblée montré particulièrement sévère par rapport au collectif Les Amis de l’hippodrome évoquant « beaucoup de manipulation et de l’intimidation du politique » de sa part et estimant « qu’Uccle pouvait s’enorgueillir de ne pas suivre un courant calomnieux et populiste » (sic).

Sur le fond, l’échevin Marc Cools a reconnu que le principal problème résidait dans l’organisation d’événements mais que ceux visant 4500 personnes (4 fois par an) et ceux à destination de 1500 personnes (1 fois par mois) ne seraient pas autorisés. Le Collège ucclois, dans son avis, demande que les événements réunissant 600 personnes soient limités à deux par semaine.

Le Collège ucclois a également demandé que le parking soit accessible librement afin d’éviter que les visiteurs ne soient tentés de se stationner dans les quartiers environnants.

Moyennant ces balises, Uccle a donc donné son feu vert.

Il incombe ensuite aux administrations régionales de se prononcer : Bruxelles-Environnement sur le permis d’environnement et le Fonctionnaire-délégué pour ce qui concerne le permis d’urbanisme. D’après les dernières informations, Bruxelles-Environnement a délivré le permis d’environnement moyennant diverses conditions. La décision du Fonctionnaire-délégué est, quant à elle, attendue dans les semaines à venir.