Un agorespace à la Sauvagère qui fait bondir les joueurs de basket
Voici quelques mois, la Commune installait un agorespace (petit terrain multisport) au Parc de la Sauvagère. Au premier abord, le projet paraît naturellement séduisant. Pourtant il est loin de faire l’unanimité.
Et pour cause : il a été construit sur le terrain de basket existant sans aucune concertation avec ses utilisateurs. Aucun processus de participation ou consultation des joueurs de basket et des sportifs qui fréquentent régulièrement le parc n’a été organisé par la Commune. Pire, alors que certains joueurs avaient d’initiative pris contact avec les services communaux voici plusieurs années pour proposer diverses améliorations, pour demander certaines rénovations peu coûteuses, aucun suivi n’a été assuré. Certains de ces joueurs entretenaient spontanément le terrain de longue date, notamment en remplaçant à leurs frais les filets des panneaux de basket.
Dès l’entame des travaux de l’agorespace, un comité a spontanément vu le jour. Ce comité a (re)pris contact avec les services communaux et l’Echevine des Sports Carine Gol-Lescot pour tenter de préserver le terrain de basket. Ils ont insisté sur le fait que le nombre de terrains de basket est en diminution constante à Uccle (à titre d’exemple, celui de la place St-Job a disparu), qu’un agorespace met en concurrence les joueurs de basket avec les joueurs de football qui disposent pourtant déjà de nombreux terrains, que la structure grillagée de l’agorespace s’intégrerait fort mal dans le parc, qu’elle réduirait nettement la surface de jeu, qu’elle pouvait être installée ailleurs et enfin que son coût (75.000 € financés par la Région) était nettement supérieur aux rénovations légères qu’ils souhaitaient.
Les membres du comité ne se sont pas contentés de rencontrer l’Echevine. Ils ont lancé une pétition qui a déjà rassemblé plus de 600 signatures (vous la retrouverez ici) et se sont également déplacés en nombre lors d’un conseil communal. Ils y ont faire part de leur incompréhension, ont regretté l’absence de tout dispositif participatif et ont formulé diverses alternatives, sans résultat jusqu’à présent. Le groupe Ecolo, par la voix de Maëlle De Brouwer, a appuyé leurs demandes.
La mobilisation ne semble pas faiblir. Très actifs sur Facebook (vous pouvez les suivre sur cette page), ils ont récemment créé une asbl et envisagent de réinterpeller le Collège prochainement. Affaire à suivre…